Ce matin pas le temps de traîner au lit. Nous avons un programme de visites chargé. Direction le Musée National pour y voir en particulier la collection pré-Islamic. L’occasion de montrer à Maminou des fresques de Darius personnage emblématique de la période achemenide. En réalité qu’une seule fresque visible au musée beaucoup plus nous attendent à Persépolis.
Mais les grands couteaux aiguisés et un squelette retiendront toute son attention.
Et dans le musée pas d’ascenseur. Il faudra tout porter pour accéder au 1er. Mais comme nous le dit de manière très poétique une des guides du musée « Angels can fly » ( les anges peuvent voler ).
Après le musée nous flânons tranquillement vers le Palais du Golestan qui se trouve à proximité. Quelle architecture à couper le souffle! Il est construit autour d’un jardin composé de bassins et de zones plantées. La visite vaut vraiment le détour. Il y a plusieurs bâtiments à visiter au choix. La visite complète revient à environ 940000 rials soit 20 euros.
La poussette c’est bien pratique mais à Téhéran malgré de larges trottoirs ils finissent presque tous par des pylônes rapprochés qui ne permettent pas le passage de notre engin. Obligé de la soulever pour pouvoir passer.

Que dire des passages piétons qui existent bel et bien mais comment dire…il faudrait que les voitures laissent les piétons traverser! Bon on se lance…non finalement on attend le bon moment sauf qu’en observant ce qui se passe il n’y a pas de bon moment. Les piétons s’élancent et se faufilent entre les voitures. Pas un véhicule ne s’arrête.

C’est au piéton de slalomer. Les voitures et les motos arrivent de toute part. On décide de se lancer. La poussette est à hauteur des pots d’échappement, c’est pas génial mais pas le choix.
Téhéran est l’une des villes les plus polluées au monde et on le sent très vite. Aucune réglementation en vigueur concernant les gaz polluants. Les pots d’échappement crachent leur poison à volonté et rien que pour ça, il vaut mieux ne pas s’attarder en ville. Finalement, on se lance, papa pousse la poussette, je décidé de porter Maminou à bout de bras tout en suppliant les conducteurs de nous épargner. Certains nous ferons même un signe de tête pour nous signifier qu’ils veulent bien nous laisser en vie. Ouf! On a traversé non sans se jurer de ne plus recommencer!
Nous quittons Téhéran vers 16:30 pour Kashan. Nous avons choisi de louer une voiture avec sièges autos pour tout nos déplacements dans le pays. Papa va conduire. Nous prendrons des guides au gré des visites à chaque étape. En chemin, j’insiste pour que nous nous arrêtions à Qom. J’ai très envie de visiter l’un des hauts lieux de pèlerinage des chiites.
Ce n’est que vers 20h que nous arrivons enfin au sanctuaire après avoir fait le tour de la ville à la recherche de l’entrée. Tout est indiqué pour y accéder mais notre GPS indiquait un autre chemin.
Pour entrer dans le sanctuaire, le tchador est obligatoire. Je n’en ai pas mais il possible de le louer en laissant sa carte d’identité comme caution . Une fois dedans je suis surprise par la foule. C’est l’heure de la prière du coucher du soleil et la ferveur des croyants est palpable. Aucune animosité à mon égard même si je prends des photos et des vidéos. Je me faufile rapidement pour me rapprocher du fameux tombeau de Fatema. Les femmes s’agglutine pour toucher le tombeau et réciter des versets coraniques. La luminosité est éclatante. Je suis contente d’avoir pu voir ça. Je m’attendais à une certaine agressivité car Qom à la réputation d’être conservative et j’avais lu que l’entrée aux horaires des prières n’était autorisée qu’aux musulmans. Cependant, personne ne m’a demandé de justifier ma religion.
De plus, les femmes à l’entrée chargée de la sécurité ont été particulièrement amusée par le fait que je ne sache pas mettre mon tchador. Les cheveux apparants personne n’est venue me remettre à l’ordre. Aucune Pasdar aux alentours. J’étais loin des clichés que j’avais notamment suite à la lecture du roman de Betty Mahmoody. Jusque là , je n’ai vu que des iraniens particulièrement attentionnés, serviables aimables et souriants.


Nous avons tardé il nous faut vite reprendre la route pour arriver à Kashan. Sur la route, nous faisons une halte dans l’un des restaurants qui bordent l’autoroute. Un restau-route quoi!
Nous arrivons exténués vers 23h à notre hôtel de charme à Kashan. Notre chambre est confortable et coquette. Il faut prendre les bains et se coucher. Et toujours pas de lit de bébé!
