Iran: Ispahan la magnifique

Ispahan nous en met pleins les yeux. La ville est largement à la hauteur de sa réputation. Tout ce bleu et ses coupoles nous éblouissent. Pour profiter au maximum de la ville nous avons décidé de pendre un guide qui nous accompagnera durant ces 2 prochains jours. Il s’appelle Rasool, un étudiant en droit de 28 ans fier de l’histoire de son pays. Nous lui donnons rdv à l’hôtel Abassi un ancien caravansérail où il nous a été impossible de réserver. 

Les lieux sont d’une pure merveille. Je suis tellement subjuguée par le charme de l’hôtel que je tente une dernière fois ma chance directement à l’accueil. Rien n’y fait! Il semble qu’il faille réserver au moins 6 mois à l’avance pour une chambre en haute saison qui s’achève vers la fin juin. Nous nous consolons en dégustant une délicieuse glace au safran (la meilleure du séjour) au salon de thé de l’hôtel.

Rasool arrive, il nous fait faire le tour classique. Mais d’emblée je le mets au parfum. Avec les enfants impossible de faire un tour détaillé. Allons à l’essentiel.

Il fait très chaud. Ca tombe bien la plupart des grands sites incontournables sont sur la place de l’Imam appelée aussi « Naghsh-e Jahan ». C’est l’une des plus grandes places du monde. Elle fut conçue initialement en 1612 par Shah Abbas 1er pour servir de terrain de Polo et de représentation militaire.

Aux 4 coins de la place sont édifiés les 4 bâtiments majeurs que nous devons visiter : la mosquée de l’Imam (ou mosquée du Shah), l’incroyable Mosquée du Cheikh Lotfollah, Le Palais d’Ali Qapu et le bazar.

Tout est si majestueux et raffiné jusqu’aux moindres détails. J’ai envie de m’attarder sur chaque élément mais soyons réalistes c’est impossible. Il faut rythmer les visites pour intéresser Maminou et trouver ce qui pourrait attirer son attention. En l’occurrence, il cherche les moindres recoins qu’il appelle des passages secrets. Nous jouons le jeu pour stimuler son imagination et surtout susciter chez lui un intérêt à toutes ces visites qui doivent lui sembler rébarbatives. Quant à la Petite Choupette nous alternons entre poussette et portage sur le porte bébé histoire qu’elle ne se lasse pas non plus. Je me rends compte que j’ai vraiment bien fait de penser à l’emporter.

Après les coupoles et les Iwans nous faisons un tour dans le bazar pour acheter un tapis persan en soie, un tableau miniature et des Gaz ( prononcé KAZ) du nougat à la pistache et parfumé à l’eau de rose , la spécialité d’Ispahan un vrai délice. Pour choisir de bons nougats il faut prendre ceux qui ont la maximum de pistaches. C’est indiqué au dos de la boîte. 45% étant le maximum selon Rasool.

Ispahan est un excellent endroit pour faire du shopping.

En fin de journée malgré la fatigue des enfants qui se fait vraiment ressentir, nous décidons de poursuivre notre visite par une promenade sur les ponts « des trente-trois Arches, Choubi et Le Khadjou » qui est le plus beau. Ces ponts sont des lieux de farniente et de rencontre pour les iraniens. À la tombée de la nuit, la promenade est très agréable pour profiter un peu de la fraîcheur de l’eau. Les couples se tiennent par la main ou d’autres encore sirotent du thé en regardant le coucher du soleil. Je reste quand même concentrée sur ma progéniture à cause du vent et des courants de la rivière. La poussette est tellement légère que j’avance en prenant bien garde de ne pas m’approcher du bord. La consigne est de bien tenir la main de Maminou. Finalement je ne suis pas vraiment à l’aise même si les lieux se prêtent à la détente. Nous avançons un peu plus loin.

 

Maminou a très envie de jouer dans l’herbe mais ça sera de courte durée. Je sens qu’il est très fatigué. Il est d’humeur chouineuse.

Après cette balade nous avons très faim. Notre guide nous propose de dîner dans le quartier arménien. Riz au safran, côtelettes d’agneau, salade, purée d’aubergines composeront notre repas. La Petite Choupette fait l’admiration des iraniens et une des clientes du restaurant nous demande même si elle peut nous l’emprunter. Cool une baby-sitter je vais pouvoir manger tranquille!

L’avantage de voyager avec des enfants c’est que ça facilite les contacts.

Le seul point noir en Iran c’est que rien n’est adapté dans les lieux publics pour les Bébés. Pas de tables à langer dans les restaurants ni de lits de bébé dans les hôtels. Et parfois c’est difficile avec les poussettes sur les rues pavées.

 

Nous rentrons à l’hôtel. Vite les bains et vite dodo. Juste le temps d’écrire quelques lignes. Demain c’est fin de la visite d’Ispahan avant de partir pour Yazd à 3h de route.

 

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